2012 : Rouen se qualifie pour le Final Four
Le match prendre une nouvelle dimension en 4ème manche, quand Paquette et le lanceur format géant Bolsenbroek. Les bancs se vident, les coups et les noms d’oiseau s’échangent, Paquette est expulsé (pourquoi seulement lui ?) ainsi que Sylvain Virey. Et les rouennais vont parfaitement gérer ce moment de tension. C’est d’abord Perez qui tient bon en 4ème manche, quand avec deux coureurs sur les sentiers en 1 seul retrait, il retire Bassel et Jahn. C’est l’attaque ensuite qui se met en marche. Un simple, une erreur et un amorti sacrifice placent Piquet et Becquey en position de marquer. Maxime Lefevre ne se fait pas prier, et malgré un compte de 0-2 il cogne au champ gauche un simple d’un point. La vitesse de Joris Bert lui permet de frapper un simple productif en première base pour créer l’égalité. Regensburg remet la pression dans la manche suivante, qui sera peut-être un tournant pour les allemands. Après un retrait, Gessman est atteint par un lancer et vole la 2. Le relais de Boris Marche arrive à temps pour le retirer. C’est un moment décisif puisque Glaser reçoit ensuite un but sur balle et que le catcher Howard frappe un double. Ce qui aurait pu être une grosse manche se termine sans point que Perez, sublime, retire Zirzlmeier sur trois prises. On arrive en 7ème manche. Vous avez dit Money time ? Les rouennais adorent ça. Après un retrait, les flèches du haut de line-up arrivent en base. Lefevre sur un simple au champ intérieur, Bert sur 4 balles de suite. Paquette devrait être là pour faire rentrer tout ce beau monde, mais il se morfond dans les tribunes. C’est Perez qui est au bâton, et qui choisit de se sacrifier pour mettre 2 coureurs en position de marquer avec 2 retraits. La parole est à David Gauthier, qui justifie pleinement son rôle de 4ème frappeur en cognant le simple qui donne 2 points d’avance. Un simple qui entre dans l’histoire du club, puisqu’il envoie les Huskies au final four. Mais le chemin reste long. Les allemands ne baissent pas les bras. A leur tour de mettre leur haut de line-up en action en 7ème manche. Vance est atteint par un lancer. Il vole la 2. Après un retrait, Glaser est prudemment walké. Perez laisse sa place à Mezger. C’est le scénario inverse du match 1. On verra qu’il est aussi triomphant. Le temps que l’américain prenne ses marques, Vance et Glaser exécutent à la perfection un double vol. Deux coureurs en position de marquer, un retrait, le point de l’avance au score est au bâton, Chris Howard, l’un des plus grands espoirs du baseball germanique. La fièvre monte à Rotterdam. C’est du baseball haute tension. Du haut de ses 219 centimètres, Mezger ne tremble pas et passe Howard dans la mitaine avant de forcer Zilzmeier à frapper un roulant à l’arrêt court. Les allemands ont laissé passer leur chance, même s’ils placent encore un coureur en 2 en 8ème manche. En 9ème manche, Mezger affronte les 3 premiers frappeurs allemands, et les retire dans l’ordre, Glaser par une flèche captée par David Gauthier en 3ème base, un peu comme celle qu’il avait attrapée lors de la ½ finale de Rimini en 2007. Rouen est au final four. Ces quatre mots valent bien des longs discours.
Rouen – Brno 12/0 : pluvieux et serein
BRNO 0 0 0 0 0 0 0 0 5 3
ROUEN 76 6 2 0 3 1 0 - 12 16 3
WP : Owen Ozanich LP : Koci
Ce match, les organisateurs de la Coupe d’Europe ne pensaient sans doute pas qu’il allait concerner un des qualifiés pour le final four. Ils l’ont programmé tôt, sur un terrain annexe. Et en plus, il pleut. Il en faut plus pour gommer les grands sourires qui barrent la face des héros rouennais et de leurs infatigables supporters. Face a des tchéques déjà éliminés, les Huskies font le travail proprement, avec 16 coups-sûr et une tranquille victoire 12-0, pour confirmer leur 2ème place et leur fiche de 4-1, la meilleure depuis que les Coupes d’Europe se jouent sur ce format (3-2 en 2009, 1-4 en 2010, 1-4 en 2011).