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http://www.paris-normandie.fr]\n\n{«Des exploits dans l’ombre» }\n\nLes gradins du terrain Pierre-Rolland ne sont remplis qu’à moitié. Copains, copines, parents… Une quarantaine. Sur le champ, les Huskies de Rouen. Journée classique de championnat. Aux alentours, on court sur le parcours de jogging. Partie de foot ou de basket-ball sur les terrains stabilisés. Lecture sur la pelouse. Même quadruples champion de France, vice-champions d’Europe 2007 et comptant la moitié de l’équipe nationale dans ses rangs, les baseballeurs de Rouen jouent dans l’indifférence générale. Dans leur bulle.\n_ {« Ça ne nous dérange pas. On est fans de ce sport »}, jure Luc Piquet, le 2e base rouennais, international. {« Les coupes d’Europe et l’équipe de France sont au bout. Les voyages en République tchèque, en Italie, les stades de 3000 places. C’est notre récompense. »} Le baseball, un sport à l’écart ? {«Comme d’autres sports. Je crois que le canoë attire peu en dehors des JO. Et on ne se compare pas au foot. Par ignorance, certains peuvent se moquer. D’autres s’y intéressent. »} Piquet est un ancien du club. Il a vécu les quatre titres de champion de France. {« Au début, personne ne nous suivait, même en finale. Maintenant, il y a de plus en plus de monde. »}\n\nA Rouen, l’équipe Elite des Huskies n’est plus une façade, même si le club a failli disparaître en 1994. Xavier Rolland, à l’origine de la création du club avec son frère et deux amis, en 1986, a lancé un travail de fond. Recrutement d’éducateurs, naissance d’un pôle France (qui fête ses dix ans cette année).\n_ Aujourd’hui, 150 licenciés. Trois équipes seniors (Elite, N1, régionale), une équipe mixte de softball, des cadets, des minimes, des benjamins. Une école de baseball (dès 5 ans). Chaque année, une équipe part jouer à l’étranger. {« Les échanges internationaux, c’est notre philosophie »}, explique Rolland. C’est par delà les frontières que le club trouve d’ailleurs sa reconnaissance. {« En Italie, on a lu des articles sur nous jamais vus en France. A Rouen on est atypiques. Mais à Brême, Rotterdam, Anvers ou Barcelone, on nous respecte. »}\n\nR. F. \n