\n\n_ Ainsi le champ extérieur rouennais n’a sans doute pas d’équivalent en France. Peron (ou Jordan Bert), Hagiwara et Joris Bert, c’est beaucoup de terrain couvert, et des balles qui reviennent très vite. A l’avant-champ, Scalabrini est égal à lui-même, sans doute le meilleur spécialiste à son poste dans le championnat de France. En troisième base, Randy Perez fait parler son bras-canon, et derrière le marbre, Boris Marche apporte son talent et sa sérénité. Du côté des lanceurs, Keino Perez continue depuis quatre saisons à donner des maux de tête aux frappeurs adverses. Les rouennais ont eu plus de difficultés avec leurs lanceurs français. Tour à tour Ouin, Couton, Sochon, Crescent ou Aoutin ont eu leur chance, sans parvenir à s’imposer de façon durable. Le retour de Nicolas Dubaut sera-t-il suffisant ? Après 9 mois sans lancer, le héros de l’année 2007 aura-t-il retrouvé à temps l’intégralité de ses moyens ? Une partie de la finale 2008 tient dans la réponse à cette question. L’attaque rouennaise est très équilibrée, du 1er au 9ème frappeur, avec beaucoup de vitesse (Bert, Hagiwara, Piquet), et une bonne dose de puissance (Gauthier, David). Les rouennais sont capables d’enchaîner les coups-sûrs, et ne donnent pas beaucoup de repos aux lanceurs adverses.\n\n\n{A quoi alors va se jouer cette finale ?} \n\n_ Sans doute à pas grand-chose. La forme du moment, un peu de chance, un héros inattendu… Les matches s’annoncent âpres, au couteau, disputé du premier au dernier lancer. Du premier au cinquième match. En plus, un vrai antagonisme oppose les deux équipes, qui a vu parfois le ton monter entre dirigeants, coaches ou entre joueurs. Ce n’est pas encore Yankees – Red Sox, mais une certaine rivalité musclée peut s’exprimer pendant les matches, ajoutant, après tout, un grain de sel qui peut ajouter au spectacle, si elle reste dans les limites de la correction.\n_ Deux belles équipes, des joueurs de talent, une forte envie de faire toucher les deux épaules à l’adversaire, la finale du championnat de France 2008 s’annonce sous le signe du spectacle. Après la bataille de Chartres en 2007, la revanche d’octobre fait saliver. Play-ball !\n