{ {AVANT DANS LES MEDIAS ITALIENS} } \n{Les Français de Rouen Huskies semblent destinés à l’une des deux dernières places. Premiers dans le championnat de France Élite (16 victoires et 2 défaites, à égalité avec Savigny), les Huskies ne présentent pas d’individualités qui se détachent. L’unique étoile est Robin Roy, qui fut MVP des Championnats d’Europe 1999 et qui est désormais en retraite.} \n\n\n { {APRES DANS LES MEDIAS ITALIENS} } \nAprès deux années de monopole italien, la 34me édition de la Coupe d’Europe des Champions retourne en Hollande. L’équipe de Haarlem bat en finale (3-1) les surprenants français de Rouen \n\n{On n’avait jamais vécu autant d’intérêt de clameur et autant d’éloges pour l’équipe, qui au terme des 9 innings de la finale, est sortie vaincue. La vraie surprise s’appelle Rouen.\nBourreau de Rimini (troisième), de San Marino (le quatrième) et de Grosseto (cinquième), toute l’attention s’est portée sur le Huskies, l’équipe qui représente la capitale de la Normandie.\nOn peut comprendre l’exultation même de son maire, qui possède des racines italiennes, Pierre Albertini. Il a exprimé sur son blog toute sa joie après ce résultat historique, c’est peu dire, pour le baseball français tout entier.\nRouen, trois titres de champions de France en 31 ans d’histoire (NDLR : en 21 ans d’histoire), est aujourd’hui vice champion d’Europe.\nCette soirée de samedi aura proposé une belle finale, avec du suspens jusqu’au dernier strike, pleine d’émotion avec d’un côté des Hollandais, comme toujours forts et concentrés sur les objectifs, et de l’autre des Français bien conscients de la force et de la réputation de l’adversaire mais qui comptait continuer à surfer sur la dynamique de leurs brillantes victoires face à San Marino et Rimini. Deux équipes qui ont offert un spectacle à l’issue indécise.\nRouen s’est battu sur chaque jeu. Avec orgueil. En faisant battre jusqu’au bout le pouls des joueurs hollandais, de son entraîneurs et des spectateurs. Rouen a eu aussi une occasion sensationnelle de renverser la situation. Les Français n’ont pas pu l’exploiter (bases pleines en 8me avec un seul retrait), mais ils étaient déjà au 7me ciel d’avoir gagné le droit de jouer une finale inespérée. \nLe manager de Rouen Sébastien Bougie peut être fier d’avoir été capable de rendre compétitive cette équipe de jeunes français qui est aujourd’hui la deuxième équipe d’Europe et qui n’a plus rien à envier aux traditionnels adversaires italiens et hollandais.\n\nKinheim remporte la Coupe. Rouen sort la tête haute. Chapeau*!\n* en français dans le texte}\n\n
\n\nDeuxième retrait avec un ballon de Buccheri . La Fera soutire ensuite un BB. Le compteur de Perez est à 160 lancers. Le bullpen rouennais s’échauffe, Nicolas Dubaut accélère ses lancers. Perez affronte Sheldon. Il l’a retiré trois fois sur des prises. Le compte est de 1-2. Plus qu’un strike, est Rouen est en demi-finale. Sheldon va chercher trois balles de suite pour remplir les buts. Au tour du dangereux Di Biase de se présenter à la batte. Il frappe 2 pour 3, et a manqué un circuit. Bougie hésite quelques secondes, et décide de finir le match avec Perez. De nouveau, le compte est favorable 1 balle et 2 prises. De nouveau, les rouennais sont à un strike de l’exploit. Balle. Balle. Compte complet. Sur son 172ème lancer, Perez touche le coin extérieur, mais Di Biase était prêt et frappe un solide roulant qui file dans le champ droit, les coureurs étaient en course, deux points viennent marquer. C’est 7-3, et tout d’un coup une interrogation se fait dans l’esprit des coaches rouennais : quel est donc le critère suivant de départage ? Rouen et Grosseto ont encaissé le même nombre de point, comment faire ? Les coaches des Huskies, qui n’ont pas bien appris leur leçon, pense que c’est le résultat entre les deux équipes qui fait la différence. Ils n’ont pas le temps de vérifier (« j’aurais du le faire avec le match, je suis coupable, mais finalement cela nous aura donné encore plus d’émotions », déclarera François Colombier) Perez force Rovinelli à frapper un faible ballon pour finir le match. La victoire est superbe, mais les Huskies se pensent éliminés. Sébastien Bougie, pour être totalement fixé, se dirige vers les commissaires. « So, now, what’s happen ? ». Après une seconde, la réponse tombe « congratulation, you are second ». Les joueurs sont à une dizaine de mètres de là , en train de ranger leurs affaires. Sébastien Bougie se tourne vers eux et hurle « on est en demi-finale ». Des hurlements de joie montent aussitôt dans la nuit italienne. Pour rien du tout, pour une manche de différence, la 9ème qu’ils n’ont pas joué contre San Marin, Grosseto est éliminé : coefficient de point encaissés de 0,72 pour Rouen, et de 0,76 pour les italiens. \nLes émotions s’emballent, les téléphones et les SMS bourdonnent, les sourires sont accrochés pour de longues heures. Rouen est en demi-finale. Sébastien Bougie et François Colombier laissent leurs joueurs fêter l’événement, et filent vers l’aéroport de Bologne où David Gauthier, en provenance directe des dernières épreuves du bac, les attend pour finir la compétition. La route est belle pour les deux coaches rouennais.\n\n\n—-