La TV cubaine diffuse un match de MLB avec un « déserteur »

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La télévision d’Etat cubaine a diffusé pour la première fois une rencontre de la Ligue majeure de baseball (MLB) américaine impliquant un Cubain ayant quitté illégalement son pays. L’apparition de Kendrys Morales, des Kansas City Royals, est survenue lors du programme dominical «Béisbol Internacional», qui a retransmis en différé un match du 13 mai entre les Royals et les Texas Rangers.\r\n\r\nSi depuis juillet 2013 la télévision cubaine retransmet des rencontres de la ligue américaine, elle avait jusqu’à présent pris soin d’ignorer les franchises comptant dans leurs rangs des «déserteurs». Pendant la rencontre, les commentateurs ont pris soin d’éviter de faire mention du passé du solide batteur cubain de 31 ans, ancien pensionnaire de la sélection nationale et du prestigieux club des Industriales de La Havane.\r\n\r\n\r\n\r\nIcône nationale de ce sport roi à Cuba, Kendrys Morales avait quitté le pays en 2004 après avoir été radié du baseball national pour une présumée tentative ratée d’évasion. Son parcours américain l’a successivement mené à apparaître sous les couleurs des Los Angeles Angels, des Seattle Mariners et des Twins du Minnesota avant de rejoindre le Missouri et les Royals.\r\n\r\nUne vingtaine de «déserteurs» cubains, déchus de leur citoyenneté cubaine, évoluent actuellement au sein de la MLB, dont quelques pointures telles que Yasiel Puig, Jose Abreu, Alexei Ramirez, Aroldis Chapman ou Yoennis Cespedes. L’annonce récente d’un rapprochement entre Cuba et les Etats-Unis pourrait permettre aux joueurs cubains d’accéder aux juteux contrats de la ligue américaine, mais dans cette attente les « désertions » se poursuivent sur l’île.\r\n\r\n\r\n\r\nLa saison dernière, une soixantaine de joueurs de « pelota » (surnom donné au baseball à Cuba) auraient quitté illégalement le pays, « déchirant » le sport cubain de l’aveu même du président de la fédération locale, Heriberto Suarez. En 2013, le gouvernement de Raul Castro a autorisé pour la première fois des sportifs cubains à signer dans des clubs étrangers sous le contrôle des autorités, marquant le retour au professionnalisme pour la première fois depuis 1961. Mais seule une dizaine de joueurs de baseball ont été depuis autorisés à évoluer au Mexique, au Japon ou au Canada.